C'est une rupture dans le bréviaire classique du candidat de l'UMP. Brice Hortefeux, ministre délégué aux Collectivités territoriales et bras droit de Nicolas Sarkozy, se prononce aujourd'hui, dans une interview au Figaro, pour l'instauration d'une «dose» de proportionnelle aux législatives à l'horizon 2012 ce qui se trouve être une revendication appuyée du Front national, qui estime illégitime l'exclusion de son parti des assemblées parlementaires.
«Sans abandonner le scrutin majoritaire, pourquoi ne pas réfléchir à l'introduction d'une dose de proportionnelle ? Cela peut concerner le Sénat [...] mais aussi l'Assemblée nationale», propose le collaborateur du candidat de l'UMP en ajoutant que le «dogme» du scrutin majoritaire n'est pas «intangible». Si Nicolas Sarkozy s'est, par le passé, montré favorable à l'introduction d'une dose de proportionnelle au Sénat pour permettre à des partis absents du Parlement d'avoir une représentation dans la Haute Assemblée, l'ex-ministre de l'Intérieur s'y est toujours vigoureusement opposé pour les législatives (expliquant qu'il était «fondamentalement attaché au scrutin uninominal majoritaire à deux tours» pour les députés, car c'est «le scrutin qui garantit l'expression d'une majorité»).
Un geste. «Une formation importante, dès lors qu'elle est légale, doit pouvoir participer» aux travaux parlementaires, argue aujourd'hui Brice Hortefeux, interrogé sur l'entrée au Parlement des ex