«Des différences significatives.» Et pour Bertrand Monthubert, porte-parole du mouvement Sauvons la recherche, ces différences entre les programmes des candidats permettront à tout scientifique ou tout citoyen soucieux de politique de la recherche de choisir un bulletin de vote. Si, dans leurs discours généraux, les présidentiables restent discrets sur le volet recherche de leur projet, le travail de SLR et de diverses associations (1) pour les conduire à préciser, avant le scrutin, leurs intentions a porté ses fruits. C'était le moins que l'on pouvait espérer après un quinquennat où la confrontation entre pouvoir politique et scientifiques a pris un tour spectaculaire démissions massives des directeurs de laboratoires et manifestations en 2004, reculade du gouvernement Raffarin sur les postes universitaires.
«Consensus». La recherche et l'innovation sont présentées par la plupart des candidats comme un enjeu majeur dans la compétition économique ou la résolution des problèmes énergétiques, sociaux, environnementaux. Un signe récent de cet enjeu arrive d'Outre-Atlantique : le Sénat américain vient de se voir saisi d'une proposition de loi intitulée America Competes Act, qui propose de doubler le budget de la National Science Foundation (l'agence de financement de la recherche fondamentale) en cinq ans, afin d'atteindre 11,2 milliards de dollars en 2011, ainsi qu'un renforcement de l'enseignement des sciences.
Sur l'effort public en France, Bertrand Monthubert