à Toulouse
E t si la gauche arrivait à mettre dans les têtes une équation simple : les indemnités de Noël Forgeard et les débordements du capitalisme financier, le candidat de la droite Nicolas Sarkozy ne fera rien pour les arrêter. Et pis : il en est un peu responsable. Hier, François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste, s'est essayé à l'exercice. Si l'ex-dirigeant d'EADS a pu quitter l'entreprise avec 8,4 millions d'euros (6 millions de prime de départ, plus une prime de non-concurrence de 2,4 millions d'euros), sans parler de la retraite-chapeau de 100 000 euros par mois, comme l'avance l'hebdomadaire Marianne, (information démentie par l'entourage de Forgeard), c'est bien parce que les actionnaires ont validé le package, a expliqué Hollande. Mais «ce n'est pas Forgeard qu'il faut mettre en cause, a-t-il poursuivi, bizarrement. Il n'est pas parti avec la caisse : les responsables, ce sont les actionnaires, c'est-à-dire l'Etat, qui doit prendre toutes les responsabilités.» L'Etat, donc le gouvernement, donc Sarkozy. Le premier secrétaire du PS oublie juste, comme souvent dans cette dans cette affaire, deux autres actionnaires eux aussi très puissants : Lagardère et Daimler. Lagardère, dirigé aujourd'hui par Arnaud Lagardère, très proche ami de... Sarkozy.
Enterrer. Ségolène Royal, elle, est revenue sur son intention de légiférer pour mieux encadrer «le montant et les conditions de versement des rémunérations des dirigeants.» Elle