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Libération

Proportionnelle: petits jeux à l'UMP

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Sarkozy qualifie de «personnelles» les propositions d'Hortefeux, son bras droit.
publié le 14 avril 2007 à 7h13

A dix jours du premier tour d'une élection présidentielle, rien n'est innocent. Surtout avec des politiques aussi chevronnés que les compères Sarkozy-Hortefeux et leurs quelque 35 années d'amitié au compteur. Reprenons les faits : vendredi, dans un entretien au Figaro, le ministre aux Collectivités territoriales et bras droit du patron de l'UMP, Brice Hortefeux, propose de «réfléchir» à l'instauration d'une dose de proportionnelle aux élections législatives à l'horizon 2012 (Libération d'hier). Et vendredi soir, Nicolas Sarkozy corrige son fidèle lieutenant en déclarant, lors d'une réunion à Meaux (Seine-et-Marne) qu'il ne se sent «absolument pas engagé» par ces déclarations.

Le problème est que la proportionnelle est une vieille revendication du Front national, qui n'a aucun élu à l'Assemblée nationale ou au Sénat. On ne saurait donc mieux poser un jalon pour tenter d'amadouer le moment venu les électeurs, voire l'appareil du parti frontiste... A peine déclenchée, l'opération Hortefeux a provoqué un déluge de réactions hostiles.

Pourtant, hormis l'UMP, les principaux candidats (Royal et Bayrou en tête) proposent tous dans leur programme l'instillation d'une dose de proportionnelle aux législatives. Ironie de l'histoire, c'est au FN ­ coeur de cible de cette annonce ­ que la sortie d'Hortefeux a été la plus contre-productive (lire ci dessous).

«Ami de toujours». Dans un mélange d'humour et de cynisme, même le QG de campagne de Nicolas Sarkozy avait