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Libération

Royal, ferme face à l'ouverture de Rocard

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publié le 14 avril 2007 à 7h13

Belfort, Mulhouse envoyé spécial

De l'art d'esquiver les mines de fin de campagne. Ségolène Royal s'y est employée, vendredi, avec une certaine irritation et une indéniable dose de rouerie politique. La candidate, depuis plusieurs jours, s'était résolument engagée dans le mano a mano avec Nicolas Sarkozy, «projet contre projet». Tout en renvoyant François Bayrou à son «manque de sincérité» et à son «impasse». Las ! L'appel de Michel Rocard, dans le Monde daté de samedi, à un accord entre elle et Bayrou avant le premier tour «pour battre la coalition de Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen» a bousculé ce bel ordonnancement. «Dans quelques jours, les Français décideront qui, de François Bayrou ou de Ségolène Royal, sera le mieux à même de battre Nicolas Sarkozy. Et ils le feront d'autant mieux qu'ils sauront que, dans tous les cas, une alliance sincère et constructive défendra au second tour puis aux législatives un projet commun d'espoir pour la France», écrit l'ancien Premier ministre socialiste. «Isolés, ni eux [les centristes] ni nous, n'avons aucune chance», ajoute-t-il. Aussitôt informé de la prise de position rocardienne, François Hollande lui oppose une fin de non-recevoir, jugeant qu'il n'y a «pas d'alliance concevable entre la gauche et une partie de la droite».«Absurde», a aussi tonné Jack Lang.

Torpille. Moins catégorique, la réaction de Dominique Strauss-Kahn : «Chaque chose en son temp