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Libération

José Bové, le candidat rad-souk

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Près de Montpellier, les bovétistes ont organisé hier une fête militante.
publié le 16 avril 2007 à 7h14

Murviel-lès-Montpellier envoyée spéciale

Le jeu de mot est facile mais vrai. «On est au souk», répond un militant bovétiste derrière le stand d'accueil. Histoire de justifier son ignorance face à une jeune montpelliéraine qui le questionne sur le programme de la journée. Bienvenu au Grand Souk populaire de Murviel-lès-Montpellier, sous les platanes sans ombre de la place du village.

A l'origine, les militants des collectifs antilibéraux soutenant José Bové ont rêvé d'un grand «Larzac à Paris», place de la République. Mais, à la suite de problèmes administratifs, ils se sont rabattus sur des fêtes populaires à Paris et dans les régions. Isabelle, qui coordonne celle de l'Hérault, a eu «quinze jours pour organiser ça». «Ça» devait commencer à 10 heures, mais à 10h30 personne n'est vraiment prêt. Pas grave. José Bové est évidemment en retard. Et les visiteurs aussi.

Tajines. Sous une tente, des membres de l'association «Justice pour le Petit-Bard», une cité de Montpellier à forte population maghrébine où Bové s'est rendu en mars, préparent des tajines de veau-patates-olives. A deux pas de là, des Kurdes font rôtir des kebabs. De l'autre côté de la place, les militants terminent la mise en place des stands, où on trouve pêle-mêle des anti-OGM, des librairies de villages voisins et des Palestiniens venus défendre «la protection de leur peuple». José Bové débarque vers 11 h 15, jean, polo, pipe et sourire, pas stressé pour deux sous malgré ses cinq meetin