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Libération

La zénithude d'Arlette

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Dernier grand meeting de la candidate de Lutte ouvrière, qui plafonne à 2 % dans les sondages.
publié le 16 avril 2007 à 7h14

Arlette, jusqu'au bout, la voix fatiguée mais le poing serré. Pour son dernier grand meeting parisien à l'issue de sa sixième ­ et dernière ­ campagne présidentielle, la candidate de Lutte ouvrière (LO) a fait... du Arlette. Elle a menacé les patrons de la guillotine, exigé avec la salle «et un, et deux, et 300 euros» d'augmentation. Confrontée au vote utile comme ses camarades de la gauche radicale, elle a peint Royal en «défenseure du profit» qui «laissera les mains entièrement libres au grand capital». Et dénoncé les «vagues promesses» de la candidate socialiste en matière salariale. «Oh, je sais qu'une grande partie de l'électorat populaire attend de cette présidentielle que Sarkozy soit écarté», a-t-elle dit. «Mais, au premier tour, il faut avertir Ségolène Royal que, si elle est élue, elle n'aura pas un chèque en blanc et que les travailleurs, les classes populaires, ne la laisseront pas mener la politique de la droite sans réagir.»

Remplaçantes. A plus de 40 °C, dans un Zénith bondé, beaucoup de sympathisants étaient venus pour la voir «une dernière fois». Alors, quand après une heure de discours Arlette a posé le micro pour entonner l'Internationale, ils ont été émus. Arlette a relevé le menton et souri avec le calme du devoir accompli. C'était aussi hier sa lutte finale à elle. «Il y a une sympathie pour Arlette, on le voit dans les différents meetings en province, où elle fait plus de monde que d'habitude.