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Libération

Ni Sarkozy ni Royal, le credo de l'UOIF

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L'Union des organisations islamiques de France s'en est prise aux déclarations des candidats sur les immigrés.
publié le 16 avril 2007 à 7h14

Sifflets pour Nicolas Sarkozy. Sifflets pour Ségolène Royal. L'Union des organisations islamiques de France (UOIF) roule-t-elle pour François Bayrou ? Samedi, son vice-président, Fouad Alaoui, a délibérément provoqué une bronca contre les deux candidats à la présidentielle placés en tête des sondages. Le numéro deux de la principale fédération musulmane, qui s'exprimait dans le cadre du rassemblement organisé annuellement par l'UOIF au Bourget (Seine-Saint-Denis), a d'abord ciblé le candidat de l'UMP : «Monsieur Sarkozy, nous n'égorgeons pas nos moutons dans la baignoire [référence à des propos tenus le 5 février sur TF1, ndlr].»

Consignes. La deuxième salve est pour la candidate du PS : «J'espère que Mme Ségolène Royal a conscience, elle aussi, du mal qu'elle a causé à des millions de Français musulmans en assimilant les femmes voilées à des femmes violées ou battues [propos tenus le 13 novembre 2006 au gymnase Japy à Paris, ndlr] En conclusion, Fouad Alaoui n'a pas donné de consignes de vote, mais a appelé ses coreligionnaires à être «présents, le 22 avril et le 6 mai», car «le choix des musulmans compte et pèsera».

Entre l'UOIF et l'ex-ministre de l'Intérieur, la lune de miel est finie. Sarkozy avait donné à l'organisation musulmane ­ souvent taxée de fondamentalisme ­ une légitimité en lui offrant plusieurs sièges au Conseil français du culte musulman. Mais il l'a, depuis, lâchée. En février, il a soutenu Charlie Hebdo, q