Vaucluse, Bouches-du-Rhône envoyé spécial
Pas de tâches, pas d'intrus : alors que Nicolas Sarkozy devise au micro de la «France éternelle, de la France qu'on aime», samedi sur la jolie place de la mairie de Châteauneuf-du-Pape, les gendarmes et le service d'ordre de l'UMP font le ménage. Et les six personnes identifiées comme des perturbateurs potentiels se retrouvent retenues pour un contrôle d'identité dans un local technique. Il ne faut surtout pas gâcher la mise en scène du candidat venu parler «travail et identité nationale» dans ce décor de carte postale. Elles seront finalement relâchées à la fin du speech sarkozyste, tout de même ponctué par quelques huées et quolibets («C'est toi le voyou», «Dictateur»...).
«Majorité silencieuse». Tout le week-end, le candidat UMP s'est fondu dans le paysage provençal pour engranger les images apaisantes et tenter de rassurer sur sa personnalité, qui continue à inquiéter les Français. Il a aussi commencé à préparer le second tour en jouant la carte de «la majorité silencieuse» face aux «petites élites qui s'arrogent le droit de dire ce qui est bien ou mal».
Pour s'assurer un ticket d'entrée dans le duel final, Nicolas Sarkozy ne veut surtout pas changer de registre : «Il faut mobiliser l'électorat de droite sur des thématiques qui lui parlent», assure un des stratèges de sa campagne. En clair : du clivage, et à droite toute ! Dans cette région où prospère le Front national, il a servi à ses au