Menu
Libération

«Je suis trop content de vous voir»

Article réservé aux abonnés
A Toulouse, du Mirail à la Reynerie, José Bové a rencontré un public acquis.
publié le 19 avril 2007 à 7h18

Toulouse de notre correspondant

Il y avait trois militants et vingt-six journalistes hier à 11 h 30 pour accompagner José Bové visitant les grévistes de la faim contre les OGM, place du Salin, à Toulouse. Il y avait 800 étudiants à 12 h 45, pressés dans l'amphi 8 de Toulouse-le Mirail, pour interroger le candidat altermondialiste sur le droit des handicapés, le tri sélectif et les éoliennes. Deux heures et un couscous plus tard, c'est tout ce que le quartier de la Reynerie compte de disponible un mercredi après-midi qui est descendu des coursives pour le saluer.

Ce sont d'abord les gamins du terrain de foot improvisé qui l'ont reconnu et se précipitent vers lui. Puis Hawari, l'ancien chauffeur de bus devenu dépanneur, qui descend de sa voiture, bloquant la circulation : «Je suis trop content de vous voir.» Puis une dame qui se plaint d'être logée au 8e étage depuis trente ans malgré son fauteuil roulant. Et puis, et puis, et puis... Le slogan monte sur la place Abbal : «Merci d'être venus ! Merci d'être venus !» José Bové embrasse, répond aux questions, promet de lutter contre le chômage dans les quartiers par la rénovation écologique de leurs immeubles et pose avec des enfants dans les bras devant tous les portables, qui immortalisent la visite.

«Collectifs». La farandole avance comme elle peut jusqu'aux commerces de la place. «Les gens l'aiment», apprécie le député bolivien César Navarro, qui l'accompagne à Toulouse. Bové n'en doute pas qui voit dans cet