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Affluence à Orléans

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REPORTAGE • À 11 heures, un électeur sur cinq a déjà accompli son devoir. Avec plus ou moins d’entrain.
par Mourad GUICHARD
publié le 22 avril 2007 à 7h00

Affluence record aux abords du deuxième bureau d'Orléans, une école de centre ville où se côtoient les couches sociales les plus diverses. À 11 heures, un électeur sur cinq a déjà accompli son devoir. Avec plus ou moins d'entrain. « J'ai voté Ségolène Royal, mais vraiment par défaut », souligne Thierry, un père de famille résigné. « Si les partisans du non à la constitution avaient trouvé un terrain d'entente, ils auraient eu ma voix ».

Marie-Josée, la cinquantaine chic, a décidé de son vote hier soir. Son « cœur » balançait entre Royal et Bayrou. « Je me suis interrogée sur la meilleure manière de battre Sarkozy. Après mûre réflexion, j'ai décidé de voter Royal. Je ne le fais pas avec mon cœur, 21 avril 2002 oblige… ».

Audrey, une étudiante en gestion de 23 ans, confie avoir pris sa décision dès le mois de janvier. Pour elle, aucun doute : « celui qui tiendra ses promesses et qui a la plus grosse gueule, c'est Sarko ! ».

Dans la commune proche de Meung-sur-Loire, l'ambiance semble aussi empreinte de résignation et de calculs. Alain, professeur de latin, son épouse et ses quatre enfants votent traditionnellement à gauche. Le 29 mai 2005, ils ont voté « non » au TCE. Aujourd'hui, ils déposent, comme un seul homme, le bulletin Bayrou dans l'urne de l'école voisine. « On ne peut pas jouer avec Sarkozy, il y a urgence. Le seul moyen efficace pour le battre, c'est Bayrou », affirme solennellement le chef de clan. « Nous avons pris cette décision av