CHEZ SÉGOLÈNE ROYAL
L’air est léger et l’ambiance festive devant le siège du Parti socialiste, rue de Solférino à Paris, où plusieurs centaines de militants et de sympathisants se sont massées ce dimanche après-midi.
Les jeunes du Parti, le tee-shirt rouge barré d'un «Je suis fier d'être socialiste», font la claque. Jean-Luc Mélenchon sort pour échanger deux-trois mots avec la foule massée derrière les barrières. «Y a des bruits qui courent, extrêmement favorables. Vous voyez, j'ai le sourire, c'était pas comme ça en 2002». Il évoque un taux de participation de 73%. «Cela veut dire que le message est clair».
Quelques groupies questionnent: «Est-ce qu'on va la voir?». Non, «la candidate est dans son village», en Poitou-Charente, explique Mélenchon.
Dans la rue, interdite aux voitures, l’ambiance est plutôt optimiste. On s’échange des tuyaux.
Gisèle, une mamie toute menue de 75 ans, est venue du 4e arrondissement de Paris. C'est une militante, elle a choisi DSK le 16 novembre dernier: «J'avais fait le pari de l'intelligence». Mais elle a embrayé tout de suite derrière Ségolène dès que cette dernière a été désignée. «Elle a une force d'âme exceptionnelle», dit-elle, ajoutant: «Vous avez vu sa résistance face à tout ce machisme, et d'abord dans son propre camp? Je ne voulais pas le croire».
Plus loin, Nadia, 25 ans, et Haroun, 31 ans, patientent depuis plus d'une heure. Ils espèrent approcher