Les électeurs se sont pressés dimanche, laissant présager une participation record pour ce scrutin décisif et incertain, qui doit désigner les deux finalistes qui s'affronteront le 6 mai pour succéder à Jacques Chirac.
A 17 heures, une heure avant la fermeture de la majorité des bureaux de vote, la participation atteignait 73,87%, soit plus que la participation finale en métropole au premier tour de 2002, qui avait enregistré un record absolu d'abstentions pour un premier tour de présidentielle (28,4%).
Il est également nettement supérieur à ceux enregistrés à la même heure au premier tour lors des présidentielles de 1995 (64%), 1988 (69,1%) et 1981 (66,2%). Alors que les derniers bureaux fermeront à 20 heures, ce chiffre laisse prévoir une participation record. CSA donnait le chiffre de 85% tandis que l'Ifop et Ipsos prévoyaient même à 17h30 un record absolu pour un premier tour sous la Ve République, à 87%.
Reste à savoir à qui profitera ce regain de civisme, alors que quatre des 12 candidats ont fait la course en tête dans les sondages, mais qu’environ un tiers des électeurs sont restés indécis jusqu’au bout.
Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal faisaient figure de favoris à la veille du scrutin, suivis de près par François Bayrou, qui s'est imposé en «troisième homme», position que lui conteste toutefois Jean-Marie Le Pen.
Toute la journée, des files d’attente se sont formées devant de nombreux bureaux de vote sous un soleil printanier. Dans un bureau du 15e