Les cloches sonnent 9 heures, pas grand monde sur le parvis de la cathédrale de Strasbourg. Mais à 200 mètres de là, on fait la queue au rez-de-chaussée de l'école maternelle Pasteur, bureau de vote n°102. Un petit matelas d'enveloppes grises portant le timbre de la préfecture du Bas-Rhin tapisse déjà le fond de l'urne transparente.
Sur les panneaux électoraux, Besancenot, Buffet, Schivardi, Bayrou, Bové, Nihous et Laguiller ont été affublés de nez de clown violets, oreilles de Mickey en sus pour le candidat centriste. Il ne subsiste que des lambeaux de l'affiche de Jean-Marie Le Pen.
Le ciel est bleu, il fait déjà chaud. Gauvain, 25 ans, prof d'histoire-géo en ZEP, a enfilé un bermuda et des chaussures bateau. Il vote tôt « pour profiter de la journée ». Indécis jusqu'au bout : « C'était un choix au sein d'une même sensibilité politique, j'ai hésité jusque dans l'isoloir. J'ai choisi par appartenance politique, même si je ne suis pas d'accord avec mon organisation ».
En clair, Gauvain, militant de la LCR, aurait souhaité l'unité de la gauche de la gauche. Du coup, il n'a pas participé à la campagne d'Olivier Besancenot, « par désaccord politique ». Il a observé la candidature Bové pour conclure à l'arraché que « ce n'est pas en construisant une énième force politique qu'on y arrivera ». Pour le leader de la LCR, il pronostique un score « autour de 5 % » : « La campagne était bonne et on bénéficie un peu de la personnalisation de la fonction pr
«J'ai hésité jusque dans l'isoloir»
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par Thomas CALINON
publié le 22 avril 2007 à 7h00
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