A Palavas-les-Flots (Hérault), en milieu d'après-midi, la queue s'étire devant les machines à voter. Trois machines électroniques pour trois bureaux de vote réunis dans la grande « salle bleue » de la ville. Comme un million d'électeurs français ce dimanche, les Palavasiens testent pour la première fois la machine électronique.A l'entrée, un panneau indique les trois étapes à suivre. Un : choisir, deux : contrôler, trois : valider. Chiffres de un à douze pour douze candidats, de Besancenot à Sarkozy, plus la lettre B pour qui veut voter blanc.
Dans la file de droite, correspondant au bureau 3 qui compte 5361 inscrits, 80 personnes attendent leur tour. A 15 heures, surgit un individu qui se met à haranguer la foule, troublant la torpeur ambiante. « Le fait qu'il n'y ait pas assez de machines fait qu'il y a une queue énorme », lance-t-il d'une voix forte.
« Qu'avez-vous dit ?» s'approche une dame. « Le vote est irrégulier car il n'y a pas assez de machines. Il doit y avoir un isoloir par 300 électeurs inscrits, selon l'article L62 du code électoral », répond-il en pointant le dit article sur une feuille qu'il agite sous le nez de la curieuse. « Je suis contre le vote électronique mais je n'ai pas le choix », remarque celle-ci en s'éloignant. Le contestataire, un Montpelliérain de 33 ans qui dit se nommer Michel Julier, justifie son intervention : « Je suis électronicien. Une machine comme ça peut n'être pas fiable. C'est une boîte noire, vous ne savez pas
«Je suis contre le vote électronique mais je n'ai pas le choix»
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par Carole RAP, à Palavas-les-Flots
publié le 22 avril 2007 à 7h00
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