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«Nous n'avons pas le même comportement qu'en 2002»

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REPORTAGE • A Montpellier, à midi, ils étaient 35% à avoir voté dans le bureau de vote numéro 1.
par Carole Rap
publié le 22 avril 2007 à 7h00

A midi, ils étaient 35% à avoir voté dans le bureau de vote numéro 1, installé dans la salle des affaires civiles de la mairie de Montpellier. «C'est plus fort qu'il y a cinq ans. Et là les gens n'arrêtent pas d'arriver, c'est impressionnant», commente l'homme qui se charge de prendre le noms des arrivants.

En 2002, la capitale héraultaise avait porté Lionel Jospin en tête au premier tour. Et Le Pen en seconde place. Cette année, ils sont 135102 inscrits sur les listes électorales, soit 6% de plus que l’an dernier. De fait, une dizaine de personnes patientent en file indienne devant l’urne.

«Vous prenez le bulletin, vous prenez une enveloppe, vous allez dans l'isoloir. Non l'isoloir, c'est là», indique l'homme de l'accueil à une jeune femme qui se dirigeait vers la sortie. Celle-ci confirme qu'elle n'avait jusqu'à présent jamais voté. Qu'est-ce qui a provoqué le déclic cette année ?«C'est personnel, je ne préfère pas en parler», dit-elle en souriant.

Sylvie et Luc, un couple de montpelliérain quarantenaire, reconnaissent eux aussi qu'ils n'ont « pas le même comportement qu'en 2002 ». Eux avaient voté, mais «un vote de contestation, pour des petits partis». Cette année, ils ont «voté utile». Tout en regrettant que cette élection ne permette pas «d'entendre les opinions des petits partis, qui ont des idées intéressantes mais qui sont balayées». «Sinon, on risque de se retrouver avec quelqu'un qu'on ne veu