Nicolas Sarkozy pris la main dans le PAF ? Le patron de l'UMP a le bras long et le coup de fil frénétique. A force de collectionner les amitiés chez les patrons de chaînes et de multiplier les appels et interventions en tout genre dans les médias, le candidat UMP a vite été soupçonné hier d'être le principal responsable du pataquès entourant l'organisation du débat Royal-Bayrou. Le staff de Sarkozy ne cache pas qu'il voit d'un fort mauvais oeil la tenue d'une telle rencontre. Surtout, les sarkozystes n'avaient aucune envie qu'elle se tienne sur des chaînes comme Canal + et i-Télé, réputées être plutôt regardées par un électorat de classes moyennes «bobos» oscillant entre les votes Bayrou et Royal... Disposer d'un temps d'antenne équivalent en réponse sur ces canaux-là intéresserait donc moins le candidat UMP.
Deux de ses proches ne se sont pas privés hier de relayer ce message, tant auprès du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) que des chaînes elles-mêmes. Le patron du CSA, Michel Boyon, ex-directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin, aurait ainsi eu une conversation avec un lieutenant de Sarkozy. Celui-ci lui aurait fait comprendre, sans grand mal, qu'il serait de bonne politique que le débat Royal-Bayrou ne se tienne pas. Le même type de message aurait été relayé par un autre conseiller de Sarkozy du côté de la Chaîne parlementaire et de Public Sénat, un temps intéressées par l'organisation de ce face-à-face, ainsi que vers une chaîne de la TNT susceptible de se mettr