Castres envoyé spécial
Le député du Tarn (apparenté UDF) Philippe Folliot promène son sourire dans les ruelles de Castres qui vont de sa permanence du boulevard des Lices au Grand Café glacier de la place Jean-Jaurès. Il serre en chemin la main de ce jeune chef d'une entreprise de sécurité : «Vous allez bien ?» Lequel chef d'entreprise lui renvoie son sourire : «Mieux que vous, je sais pas !» Une conseillère municipale UMP vient à lui lorsqu'il est attablé en terrasse devant un thé Chandernagor : «Vous savez bien que mon coeur est avec vous.» Puis un jeune ancien militant du PS avec qui il convient que si «c'est raté ce coup-ci», tous les espoirs sont permis «pour les troisième et quatrième tours aux législatives de juin». Il est comme pris d'un tic, levant à tout bout de champ sa main droite pour saluer son monde. Le médecin retraité, président d'une société savante, ou le père de famille, trop heureux de lui présenter son fils, ont une façon particulière ce matin de saluer leur député : Philippe Folliot, qui a dîné ce dimanche soir autour de minuit avec François Bayrou, serait comme un gri-gri porte-bonheur qu'il convient de toucher. «Nous avons perdu ce 22 avril, admet-il. Mais tout se passe comme si les gens comprenaient que nous sommes porteurs de toutes les promesses d'avenir.» Quel que soit le résultat du 6 mai, veut-il croire, c'est l'UDF qui «peut faire bouger les lignes».
Lui-même ne sent «que d