SMS en rafales, mailings généralisés, appels d'intellectuels en faveur de Ségolène Royal et grand "concert pour la victoire": la gauche sonne la mobilisation générale à six jours du second tour.
Lundi, la candidate socialiste a reçu le soutien sans équivoque de José Bové après avoir rencontré la semaine dernière Arlette Laguiller et Dominique Voynet et - symbole du grand écart nécessaire pour conjurer l'arithmétique du premier tour - débattu samedi pendant près de deux heures avec François Bayrou.
Chargé d'une mission sur la "souveraineté alimentaire" et les relations Nord-Sud, le candidat altermondialiste, qui a recueilli 1,32% des voix le 22 avril, a appelé les électeurs à ne pas s'abstenir le 6 mai et à faire le bon "choix de société".
"J'affirme qu'il y a pour notre pays nécessité de choisir: ou on est dans une société du vivre ensemble ou on est dans une société du conflit permanent, de l'opposition systématique" qu'incarne à ses yeux Nicolas Sarkozy.
Cinq ans après le 21 avril, le Parti socialiste se souvient d'avoir manqué la marche de très peu en 2002, Lionel Jospin ayant été éliminé dès le premier tour pour moins de 200.000 voix.
Cette année, estime un conseiller de la candidate, il y a "500.000 voix à faire changer", soit "deux points d'écart" dans les sondages avant le deuxième tour.
Sur le modèle de l'Espagne, le PS espérait pouvoir engranger un million d'adresses internet pour diffuser des messages de mobilisation jusqu'à la dernière minute.
Au dernier comptage, l'équi