«La France aux Français» ou «Les Françaises aux Français», ce sont les slogans qui, comme chaque année, ont rythmé le traditionnel défilé du 1er mai du Front national. Vers 10h00, place Saint-Augustin, une trentaine de jeunes du FNJ, le Front national de la jeunesse, attendent leur président. A côté, un couple avec de jeunes enfants vend Rivarol, en faisant ainsi participer la relève. Des jeunes, raie sur le côté et pull sur les épaules, en côtoient d'autres, crânes rasés. Parmi eux, Claude, la cinquantaine, venu spécialement de Marseille pour le défilé. Avant même le discours de Le Pen, il a déjà décidé. «Au deuxième tour, je ne vote pas. L'abstention, ça marquera plus que le bulletin blanc. Et puis, je ne choisis pas mon assassin», dit-il à l'adresse de Nicolas Sarkozy.Marine Le Pen se mêle aux militants. Huée par certains, applaudie par d'autres, elle va se placer en tête du cortège pour attendre son père. Bouba, 22 ans, habitant à Aulnay-sous-Bois en région parisienne, guette aussi «le chef». Avec sa casquette, son tee-shirt Le Pen et ses boudins gonflables entre les mains, siglés «Avec Le Pen, faites-vous entendre», il a toute la panoplie du militant frontiste. Il a voté Le Pen au premier tour. Et est là par «amour du parti». «Je n'ai pas encore décidé ce que je ferai le 6 mai, lâche-t-il. Je voterai en fonction de ce que dit le chef.»
Catherine, drapeau bleu-blanc-rouge, 72 ans, préférera «aller à la messe le 6 mai
Des militants du FN: «Entre la peste et le choléra, on ne choisit pas»
Article réservé aux abonnés
France\'s far-right leader Jean-Marie le Pen (R) and his wife Jenny (L) stand on stage at the Opera square in downtown Paris May 1, 2007. Thousands of supporters gathered in front of the Opera following the National Front\'s annual May Day rally. REUTERS/Charles Platiau (REUTERS) (REUTERS)
par Alexis Danjon
publié le 1er mai 2007 à 7h00
Dans la même rubrique