Ce sera ni l'un, ni l'autre. Devant plusieurs milliers de partisans rassemblés pour écouter le leader frontiste à l'issue de leur traditionnel défilé du 1er mai, Jean-Marie Le Pen a appelé mercredi ses électeurs à l'abstention. «En attendant (les législatives) et pour que notre geste soit efficace et comptabilisé comme tel, j'invite les électeurs qui m'ont fait confiance (le 22 avril) a n'accorder leurs suffrages ni à Mme Royal ni a Mr Sarkozy, a-t-il déclaré. Je les invite expressément à s'abstenir massivement, se réservant pour le premier tour des élections législatives les 10 et 17 juin prochain».«Ni Sarko, ni Royal, préférence nationale», avait lancé un peu plus tôt le numéro deux du FN, Bruno Gollnisch, en incitant les manifestants à reprendre ce slogan en chœur. «On veut Le Pen pas Ségolène, et Jean-Marie pas Sarkozy», «Ségo, Sarko, même pipeau», scandaient les manifestants – environ 5.000 selon le décompte de Libération, 15.000 selon les organisateurs - qui ont défilé de la statue de Jeanne d'Arc, sur la place Saint-Augustin à l'Opéra Garnier, où le chef frontiste a prononcé son discours peu après 12h00.
Commentant ce slogan, Martial Bild, délégué général adjoint du FN, a déclaré aux journalistes: «c'est assez clair non ?». De son côté, Marine Le Pen, vice-présidente du FN, interrogée sur les propos de Nicolas Sarkozy, qui a assuré qu'il n'attendait «rien» des consignes de vote de Jean-Marie Le
Le Pen prône «l’abstention massive»
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Jean-Marie Le Pen, France's National Front far-right political party presidential candidate, speaks to supporters in Paris after the announcement of results in the first round vote April 22, 2007. Conservative leader Sarkozy finished first in the opening round of France presidential elections and will meet Socialist rival Royal in a May 6 run-off vote as voters turned out in force. REUTERS/Yves Herman (FRANCE) (REUTERS)
par Liberation.fr (avec Alexis DANJON)
publié le 1er mai 2007 à 7h00
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