Ils sont près de 200 militants et sympathisants socialistes du Loiret à se presser, à Orléans, devant les trois cars en partance pour le stade Charléty. L'heure de l'avant-dernier meeting de leur candidate va sonner. Pour Joris et Anaïs, un jeune couple très amoureux semble-t-il, il s'agit d'une première. Lecteur MP3 vissé aux oreilles, ils se disent autant séduits par le discours politique que par la partie concert : «On espère qu'elle trouvera les mots justes pour convaincre les indécis !»Dans le car du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), les chants révolutionnaires et l'humeur enjouée sont de mise. Si l'ambiance est détendue, pas question pour autant d'accepter tout le monde et n'importe qui. «Les journalistes vont dans le car des anciens», insiste Baptiste, un cadre du mouvement. «On ne veut pas que nos slogans anti-Fabius soient repris dans vos colonnes !»
Péage de Saint-Arnoult, une heure après le départ. Dans le car des «anciens», les livrets de chants distribués à l'entrée du car ne font pas recette. Un militant commente : «T'as vu, y'a pas la Marseillaise, c'est dommage. Tout le monde ne connaît pas les paroles. Même moi, je ne connais pas les couplets après le premier… » Une militante lui rétorque : «Tu ne perds rien, ce sont les pires ! » Dans ce car, la chaleur est aussi pesante que l'ambiance inexistante. Un jeune tente une explication : «Ils ont augmenté le chauffage pour nous faire causer. Ça doit être le seul moyen pour qu'on se parle.» Quand l
Sur le trajet jusqu'au stade Charletty
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(DR)
par Mourad Guichard
publié le 1er mai 2007 à 7h00
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