Une centaine sans-papiers du Nord ont occupé la fac de droit de Lille entre 15 heures et 18 heures vendredi. Ils ont quitté les lieux après avoir parlementé avec le député socialiste Bernard Roman, après avoir obtenu de s'exprimer devant les journalistes présents.
Une heure plus tôt, la fac occupée est entourée de CRS. Toutes les rues menant à l’amphi où se trouvent les sans papiers sont interdites d’accès, aussi bien aux étudiants qu'aux journalistes. Une quinzaine de fourgonnettes de CRS attendent l’ordre d’évacuation.
Dehors, les manifestants qui les soutiennent s’inquiètent : la semaine dernière, l’évacuation des locaux du Medef avait blessé 13 personnes. Le député PS réussit à convaincre les occupants de l’amphi de quitter les lieux. Ils acceptent à une condition: rencontrer des journalistes. Ces derniers arrivent, escortés par le député, les policiers, et les officiels de la fac.
Une femme explique au micro qu'«à deux jours des élections, on veut rappeler qu'il faut régulariser tous les sans-papiers. Peut-être que Monsieur Sarkozy sera président, mais peut-être que Madame Ségolène aussi». Elle reproche à Ségolène Royal d'avoir parlé de régularisation au cas par cas.
Une autre : «Nous ne revendiquons qu'un seul droit, celui de vivre en France en tant qu'être humain». Les reproches vont à la gauche : «Jospin n'a pas tenu ses promesses de régularisation, ni d'abrogation des lois qu'on subit aujourd'hui et qui ont été aggravées par Sarkozy». Elle ajo