Un débat passionné qui a permis aux candidats de galvaniser leurs camps respectifs, mais ne les a pas forcément aidés à faire de nouveaux convertis. Telle est la conclusion de l'étude qualitative, consultable sur le site Libération.fr, et menée, à la demande de Libération, i-Télé et France Inter, par l'institut Médiascopie pour mesurer, en temps réel, la capacité de conviction des débatteurs. Divisé en trois tiers (1), un échantillon représentatif d'une centaine de personnes était invité à marquer son approbation des propos énoncés par l'orateur en poussant vers le haut le curseur d'un boîtier numéroté de 1 à 10, ou au contraire à afficher son désaccord en poussant le curseur vers le bas. Les notes enregistrées à chaque seconde, entre 0 (pas du tout d'accord) et 10 (tout à fait d'accord), apparaissent sous forme de courbes (voir photos), la bleue étant celle des électeurs décidés à voter Sarkozy dimanche, la rose celle des gens acquis au vote Royal, et la rouge celle des électeurs Bayrou du premier tour.
A fronts renversés. L'ensemble de l'étude montre qu'aucun des deux débatteurs ne l'a emporté nettement. Pas de KO, ni même de domination durable. Ni Royal ni Sarkozy, même en difficulté, n'ont été lâchés par leurs supporteurs. L'analyse des courbes médiascopiques thème par thème montre que la candidate socialiste prend l'ascendant sur des thèmes qui lui sont chers comme l'écologie et le réchauffement climatique, les régions, l'université et la recher