Les syndicats policiers craignent de possibles dérapages en fin de soirée, de la part de jeunes de banlieues et de militants d'extrême-gauche qui ont mené une campagne virulente contre le candidat Nicolas Sarkozy. Pour preuve, la soixantaine de voitures incendiée à Paris le soir du premier tour des élections, faits imputés à des membres de la mouvance d'extrême-gauche. Ils s'alarment d'un tract distribué le week-end dernier au métro Barbès à Paris et en Seine-Saint-Denis, non signé et intitulé, «pourquoi nous haïssons la police».Selon des sources policières, une quinzaine de CRS (Compagnies républicaines de sécurité) supplémentaires seront mise en «disponibilité», pour la plupart en région parisienne, soit environ 1.200 policiers au total, dans le but de renforcer au besoin les 25 CRS affectées en permanence à la surveillance des zones les plus sensibles de toute la France.
Dans Paris intra muros, 19 escadrons de gendarmerie et une CRS, soit environ 1.600 personnes, seront déployés en renfort. Le dispositif est au total trois fois supérieur à celui d'un week-end ordinaire, mais inférieur à celui d'un 14 juillet.
La surveillance habituelle exercée par les Renseignements généraux dans les quartiers sensibles, notamment par l'examen de «blogs» des cités, n'a pas permis de conclure à l'existence de plans organisés ou d'appels aux violences, dans le cas où Nicolas Sarkozy serait élu. Signe de l'impopularité du candidat de l'UMP, sa concurrente socialiste
Un dispositif policier renforcé pour dimanche soir
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par Liberation.fr avec AFP
publié le 4 mai 2007 à 7h00
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