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A Orléans, «les jeux sont loin d'être faits»

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Dans le bureau n°10 du centre-ville, classé «bobo», les électeurs de gauche semblent résignés et ceux de droite pas tout à fait rassurés.
par notre correspondant à Orléans, Mourad GUICHARD
publié le 6 mai 2007 à 7h00

Orléans, bureau n°10, rue commerçante de centre-ville. Ici, l'électorat est classé «bobo». Au premier tour, le candidat de l'UMP s'était placé largement en tête.

Lorsqu'elle arrive aux abords du bureau de vote, Maria est inquiète. Elle observe l'absence d'affluence: «Je suis venue à la même heure la fois dernière, c'était plein. J'ai peur que les gens pensent que les choses sont jouées…»

Mais le compteur de l'urne dément cette impression. À 11 heures, il affiche 30,39% de votants. En hausse de trois points par rapport au premier tour. «Les jeux sont loin d'être faits», concède Eric, électeur de droite. «La politique du grand écart pratiquée par les deux candidats à l'adresse de Bayrou m'a choqué. Mais je suis heureux de voir que les Français s'intéressent enfin à la chose politique».

Tencer, un jeune père de famille, vient voter avant midi sans trop y croire.

Pour lui, «c'est plié»: «Les électeurs du centre vont retrouver leur famille naturelle, la droite». Même fébrilité chez Robin, un jeune majeur qui vote pour la deuxième fois: «Je viens voter contre Sarko, une décision que j'ai prise en début de semaine. Hier soir, j'ai eu une lueur d'espoir quant à la victoire de Ségolène Royal. Ce matin, je suis plus réservé».

Dans cette première partie de matinée, les électeurs de François Bayrou semblent ne pas se bousculer dans les isoloirs. Un phénomène qu'un observateur tente d'analyser: «Je crois que les électeurs cent