Dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, il n'y a plus de doute: François Fillon sera Premier ministre. Interrogé à plusieurs reprises, le nouveau chef de l'Etat n'a pas souhaité confirmer ce choix «par respect pour les Français». «On ne doit pas dire cela avant d'avoir été choisi», expliquait-il vendredi sur le site du Parisien, dans son dernier entretien de candidat.
Mercredi, sur France Inter, il suggérait qu'il n'avait pas tranché entre les «trois personnes de qualité» que sont Jean-Louis Borloo, Michèle Alliot-Marie et François Fillon. Ce dernier cache mal son assurance. Dans ses discours de meeting, il s'est exprimé à la première personne, détaillant les priorités et le calendrier de l'équipe qu'il se prépare à diriger. Une équipe faite pour durer, car Fillon a fait savoir qu'il ne voulait pas de remaniement «à la première manifestation de rue». De ce gouvernement, il a assuré la semaine dernière qu'il sera «très ouvert, y compris au-delà du centre, sur la société civile et les minorités visibles».
Avec cette ouverture annoncé, Sarkozy prétend tirer les leçons de l'échec du gouvernement chiraco-chiraquien nommé en 1995 et balayé deux ans plus tard avec la dissolution. Au QG de campagne de l'UMP, chacun croit savoir qu'il y aura «des surprises»: de Philippe Séguin à Nicole Notat les plus audacieuses rumeurs circulent. Nicolas Sarkozy laisse dire. Et se garde de lâcher des noms. «Ceux qui ont une chance de dé
Fillon, Premier ministre annoncé
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France\'s UMP political party presidential candidate Nicolas Sarkozy (L) shakes hand with political advisor Francois Fillon at the end of a rally in Besancon, eastern France March 13, 2007. REUTERS/Philippe Wojazer (FRANCE) (En mars, avec Sarkozy. REUTERS)
par Alain Auffray et Antoine Guiral
publié le 6 mai 2007 à 7h00
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