Que peut-on dire de la large victoire de Nicolas Sarkozy?
C’est une triple victoire pour le candidat de l’UMP. D’abord parce qu’il accède à l’Elysée. Ensuite parce que c’est une victoire politique qui repose sur l’ampleur de la participation. Le taux de participation (86% selon les estimations) lui donne une légitimité forte. Enfin parce qu’il s’agit d’un échec majeur pour Jean-Marie Le Pen.
Pourquoi?
Le Pen, après son échec du premier tour, subit aujourd’hui une deuxième déconvenue puisqu’il avait appelé à une abstention massive. Il n’a pas été suivi. L’OPA de Sarkozy sur Jean-Marie le Pen a réussi.
Son score a-t-il de quoi impressionner?
C’est historique. Avec 53,5 %, selon les estimations, il fait mieux que Chirac en 1995 et mieux que Mitterrand en 1981. C’est un score qui rappelle celui de Mitterrand en 1988 (54%) et celui de De Gaulle en 1965 (55,2%).
La participation profite donc à la droite…
Oui et c’est une surprise. Traditionnellement les gens qui s’abstiennent sont plutôt des jeunes ou des catégories modestes qui peuvent voter à gauche. Ça veut dire que c’est aussi l’électorat Le Pen du premier tour qui s’est mobilisé et que, même quand les jeunes participent, cela ne suffit pas pour que la gauche creuse l’écart.
Il s’agit surtout d’un vote d’adhésion?
On constate bien un vote d’adhésion à Nicolas Sarkozy. Particulièrement à ses propositions sur la sécurité, sur le travail. C’est aussi un v