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Libération

Sarkozy promet une France du «travail», de «l'autorité», de la «morale»

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Le candidat de l'UMP, qui l'a emporté face à Ségolène Royal avec 53% des suffrages exprimés (Sofres), s'est exprimé à Paris devant ses supporteurs. Commencent les tractations à droite et les règlements de compte à gauche.
Nicolas Sarkozy, France\'s newly-elected president, speaks to supporters in Paris after the election results announcement, May 6, 2007. Sarkozy defeated Socialist Party candidate Segolene Royal on Sunday. REUTERS/Philippe Wojazer (FRANCE) (Salle Gaveau, dimanche soir, après l'annonce des résultats. REUTERS)
par Muriel GREMILLET
publié le 6 mai 2007 à 7h00

Finalement, c'est lui. Nicolas Sarkozy, le candidat de l'UMP, a été élu président de la République française avec 53% des suffrages exprimés. A 52 ans, il accède au poste suprême qu'il vise depuis au moins cinq ans. Ségolène Royal, la candidate du PS, recueille quant à elle 47% des voix. Au premier tour, elle avait réussi à égaler le score réalisé par François Mitterrand en 1981. Là, la gauche aura les yeux rivés sur le score réalisé en 1995 par Lionel Jospin, face à Jacques Chirac.
A l'époque, Chirac l'avait emporté avec 52,6% des voix. Jospin recueillant 47,4% des suffrages. Un score proche pourrait servir d'assurance-vie à Royal. En dessous, il signerait une défaite relativement sévère.

Sarkozy a fait la course en tête durant la campagne. Depuis janvier, il a devancé sa rivale dans les enquêtes d’opinion et a obtenu 31,18% le 22 avril, contre 25,87% pour sa rivale. Il s’est voulu rassembleur dans sa première allocution devant ses partisans, salle Gaveau à Paris, s’adressant aux

«millions de Français qui m’ont jugé digne»

de la fonction. Mais souhaitant aussi parler à

«madame Royal»

:

«Je veux lui dire que j’ai du respect pour elle et pour ses idées. Le président doit aimer tous les Français, et mes pensées vont à ceux qui n’ont pas voté pour moi.»

Un peu plus tôt dans la soirée, la candidate socialiste avait elle aussi remercié ses électeurs, les «jeunes» qui se sont mobilisés. Oubliant dans le discours de remercier le PS.

«Nos valeurs finiront