Moins d'une heure après l'annonce de la victoire de Nicolas Sarkozy, plusieurs face à face entre jeunes et policiers ont été constatés en banlieue parisienne. «On sent une certaine tension», note un policier. A Sevran, au Blanc-Mesnil, à Aulnay-sous-Bois ou encore à Villepinte, des groupes de 20 à 30 jeunes ont provoqué les policiers avant de leur lancer des projectiles.En Seine-Saint-Denis, 7 ou 8 véhicules en feu ont été recensés peu avant 21heures . «On ne peut pas parler d'émeutes, prévient un policier. Il faut mettre ça sur le compte de la réactivité. Cela était prévu en cas de victoire de Nicolas Sarkozy. Les jeunes sont dehors dans les cités chaudes qu'on connaît». Les forces de l'ordre, très mobilisées, ont reçu comme consignes de se montrer discrètes.
A Clichy-sous-Bois, où avaient éclaté les violences en novembre 2005, la rumeur d'échauffourées dans les cités voisines commençait à se répandre en début de soirée. Avec Mohammed Mechmache, président d'AC le Feu, association créée après les émeutes très active dans la campagne en faveur de Ségolène Royal, des éducateurs tentent de calmer les esprits tentés par l'échauffement.
A Clichy, sur les visages, c'est la déception qui se lit. A l'heure du décompte, un seul cri, unanime : « Non. » Abdel, 20 ans, étudiant estime qu'« à 53% la démocratie a gagné». « Il faut être bon joueur, dit-il. Mais au moindre dérapage, il faudra qu'il assume. On ne laissera rien passer. Ce qui a joué pour lui c'est les évén
«Une certaine tension en banlieue»
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par L. B. et H. D.
publié le 6 mai 2007 à 7h00
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