Objectif Palais-Bourbon. La bataille des législatives, qui auront lieu dans cinq semaines, a déjà commencé: l'UMP veut profiter de la large victoire de son candidat pour décrocher une large majorité à l'Assemblée, alors que le PS tente de se mettre en ordre de marche, malgré les dissensions qui ont commencé à se faire jour.
François Bayrou, qui doit lancer jeudi son nouveau «Mouvement démocrate» est lui en situation délicate puisqu'il doit convaincre ses parlementaires, majoritairement ralliés à Sarkozy, d'abandonner la veille UDF du centre-droit pour s'ouvrir vers de nouvelles alliances au centre-gauche. Quant à Jean-Marie Le Pen, qui a subi un net revers le 22 avril (10,44%), il attend un «redressement» le 10 juin. Enfin, les autres partis aujourd'hui représentés à l'Assemblée (PCF, Verts) sont dans une situation extrêmement difficile et leur éventuelle survie parlementaire dépendra du bon vouloir du parti socialiste. Un sondage CSA réalisé hier donne 35% à l'UMP et 30% au PS (plus PRG et MRC de Jean-Pierre Chevènement). L'IFOP accordait avant le scrutin 34% à l'UMP et 29% au PS. Le FN est crédité de 7 à 8%.
L'UMP en pole position. A chaque fois qu'elles ont été organisées dans la foulée de la présidentielle, les législatives ont donné une majorité au président élu (1981, 1988, 2002). Pour Xavier Bertrand, porte-parole de Nicolas Sarkozy, les Français souhaiteront cette fois encore que le président nouvellement élu «pui