On se calme. Et on essaie de faire bloc dans la perspective des législatives. Hier, les socialistes ont essayé d'apaiser leur début de querelle, amorcée dimanche soir, et portant sur la responsabilité de la défaite de Ségolène Royal. «Il s'agit de protéger les Français» lors des élections de juin, a clamé François Hollande, qui espère à cette occasion «partager le pouvoir, l'équilibrer», puisque Nicolas Sarkozy «veut tous les pouvoirs». Interrogé sur RTL, le numéro 1 du PS a confirmé qu'il allait «conduire» lui-même cette bataille électorale, même si une équipe l'épaulera dans cette tâche.
Même volonté de modération chez Laurent Fabius. L'ex-Premier ministre a plaidé pour «le rassemblement de la gauche, un rassemblement ouvert, mais un vrai rassemblement sur des positions de gauche», en vue du scrutin des 10 et 17 juin. Ce n'est qu'après cette échéance que viendra le temps de «la rénovation» du PS. Mais Fabius a bien pris soin de montrer, hier, sur Europe 1, les limites du chantier : la «refondation» «ne signifie pas du tout une droitisation [...].Je ne vois pas du tout la perspective d'accords entre le PS et l'UDF». De son côté, Manuel Valls, député de la première circonscription d'Essonne et maire d'Evry, a indiqué que «dans les mois qui viennent il faudra des changements profonds et une nouvelle génération à la tête du PS». Valls, 44 ans, s'est dit «un peu choqué» dimanche soir : ceux qui «expliquaien