On nous avait annoncé un séminaire de réflexion en monastère austère et nous voilà dans La croisière s'amuse au large de Malte. Ce qui tendrait à prouver que les promesses présidentielles commencent mal. Mais bon. Le futur président cherche son style et, à ce titre, a le droit à l'erreur, voire à la faute de goût. François Mitterrand en sa roche de Solutré nous avait familiarisés avec l'Alpenstock et le chapeau de pluie façon Séraphin Lampion. Jacques Chirac en son fort de Brégançon avait agréablement stupéfié la presse internationale grâce à un geste innovant : bermuda à fleurs et socquettes noires sous nouilles. Mais là ! Entre palace aux Champs-Elysées, jean délavé-repassé, jet privé et yacht format pétrolier, où Sarkozy va-t-il chercher tout ça ? La dernière fois qu'on avait repéré cette conception très personnelle de l'élégance à prix fort, elle concernait des nouveaux riches de Bakou s'éclatant à Marbella. Cette envie de se lâcher, voire de flamber, n'est-elle qu'un feu de paille, où le premier épisode d'un nouveau Miami Vice ? T'es où, là ? Le soir du triomphe, c'était frappant. «Il» n'a pas lâché son mobile ! Hommage à Jack Bauer, héros de la série 24 Heures chrono, façon «si y'a besoin de désamorcer la bombe atomique, pas de problème, vous pouvez me joindre» ? Un abonnement «coup de coeur» offert par Martin «Télécom» Bouygues ? Un accès permanent à la messagerie du site Pupuce.com ? On a aussi noté qu'à l'intérieur de la Vel Satis, bourrée
Sarkozy, ça flambe pour lui
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publié le 9 mai 2007 à 7h40
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