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Libération

En fin de course, Chirac fait le service minimum

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Lors du dernier Conseil des ministres, le Président a commenté sans enthousiasme la victoire de Sarkozy.
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publié le 10 mai 2007 à 7h41

Qui faut-il croire en cette veille de grand chambardement élyséen ? Le choeur des ministres (Michèle Alliot-Marie, Renaud Dutreil, Gilles de Robien...) qui, sur le perron du Château, en font des tonnes sur «la grande émotion» du dernier conseil présidé hier par Jacques Chirac ? Ou alors cet ultra-chiraquien qui est resté sur sa faim après le déjeuner offert par le chef de l'Etat à son gouvernement : «Il n'y avait rien d'extraordinaire, rien de notable. Jacques Chirac s'est contenté d'en appeler au respect des principes républicains et à la préservation de la cohésion sociale.» A en croire le même, le Président sortant a fait le service minimum sans commenter explicitement la victoire de Nicolas Sarkozy : «Il a parlé d'architecture chinoise avec ses voisins puis, au moment du dessert, il a eu un échange avec Villepin pour le féliciter.»

«Joie». C'est peu de dire que Jacques Chirac n'a pas goûté à l'ostentation, très nouveau riche, du futur président jetsetter qui va s'installer à sa place le 16 mai... Mais, en vieux routier de la politique, il a quand même pris soin de faire le métier jusqu'au bout. Avant le déjeuner, il s'est fendu dans la salle du Conseil des ministres d'une petite déclaration à l'intention de son successeur. Là encore, aucune chaleur envers celui qui n'a même pas eu la délicatesse de citer son nom, voire de lui rendre hommage, au soir de sa victoire, dimanche. «Je fais confiance au futur Président, Nicolas Sarko