Rien ne va plus entre les Verts et les socialistes. Hier, le parti écologiste, réuni en conseil national interrégional (Cnir), a rejeté les propositions du PS pour les élections législatives. Le parti de François Hollande avait réservé, samedi, quatorze circonscriptions pour son allié, dont celles de ses trois députés sortants, en échange d'un accord de désistement automatique pour le second tour. Pour les Verts, c'est trop peu.
Réunis à Paris, les conseillers nationaux écologistes plus de soixante-dix présents sur un total de cent vingt se sont prononcés par un vote à deux tours. Au premier, le texte refusant l'accord a réuni 58 % des votes, frôlant la majorité requise de 60 % qu'il a atteinte aisément au second. En conséquence, les Verts présenteront des candidats dans les 577 circonscriptions. «Si les Verts n'acceptent pas notre proposition d'accord, à tout le moins, nous soutiendrons leurs députés sortants aux législatives», a expliqué samedi, Hollande.
De fait, Martine Billard et Yves Cochet (Paris), et Noël Mamère (Bègles), ne devraient pas avoir d'adversaires socialistes face à eux. Par ailleurs, en application d'accords départementaux, il n'y aura pas non plus de socialiste dans la 1e de Nantes, gagnable par la gauche, et la 9e des Alpes-Maritimes, hors d'atteinte pour elle.
Hier, Bruno Le Roux, secrétaire national du PS chargé des élections, a jugé «étonnante», la décision des Verts, se refusant néanmoins à parler de «rupture». «On va essaye