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Libération

Les radicaux de gauche tournent à droite

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Le PRG, déçu par le PS, et les valoisiens pourraient se ressouder. Ce qui arrangerait Sarkozy.
publié le 16 mai 2007 à 7h47

Allié aux socialistes, le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, a souhaité hier un rapprochement avec le Parti radical, qui, lui, soutient Nicolas Sarkozy. Une sortie qui intervient au moment où le président élu tente de bâtir une majorité élargie au centre et à gauche. Et d'inventer un centre bien à lui, pour contrer François Bayrou. A l'issue d'un entretien de trois quarts d'heure avec Nicolas Sarkozy, Jean-Michel Baylet a souhaité hier la création d'un grand Parti radical. Depuis la signature du programme commun en 1972, les radicaux sont divisés en deux partis : à droite le Parti radical dit «valoisien» associé à l'UMP, et le Parti radical de gauche allié aux socialistes.

«Il est des radicaux de gauche qui sont la droite de la gauche, il est des radicaux de droite qui sont la gauche de la droite, je pense que nous avons des choses à faire ensemble», a-t-il déclaré. «Je constate qu'après cette élection, les choses ne seront plus les mêmes, les frontières sont en train de bouger», a déclaré le président du PRG, mandaté par le bureau national pour explorer tout rapprochement avec les valoisiens.

A droite, le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, s'est aussitôt réjoui «d'un possible rassemblement historique entre les deux courants du radicalisme», qu'il a «toujours appelé de ses voeux». Les socialistes s'inquiètent. «On va rediscuter avec Baylet pour qu'il précise son intention. On le fera vite parce qu'il y a u