François Fillon, 53 ans, grand favori au poste de Premier ministre, est réputé pour sa fibre «gaulliste sociale» et ses talents de «fin négociateur», dont il a fait preuve tant au gouvernement que durant la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy pour l'Elysée.Issu d'une famille gaulliste aisée de la Sarthe, il est entré en politique très tôt, après des études de droit public et de sciences politiques, et un bref passage dans le journalisme.
Attaché parlementaire du député gaulliste de son département, Joël Le Theule, François Fillon le suivra comme chargé de mission au ministère des Transports puis à la Défense. En 1981, il devient d'un seul coup conseiller municipal de Sablé et député.
Quatre fois ministre --dans les gouvernements d'Edouard Balladur (Enseignement supérieur puis Technologies de l'information), d'Alain Juppé (Poste et Télécommunications), de Jean-Pierre Raffarin (Affaires sociales)--, il compte à son actif la réforme des retraites de 2003, vite baptisée «loi Fillon», un des textes phare du quinquennat, mais aussi le plus critiqué par la gauche.
En septembre 2006, il a promis de poursuivre dans cette voie, en mettant en cause les régimes spéciaux de retraite que son texte de 2003 n'évoquait pas. A Matignon, il devrait s'attaquer à ce dossier rapidement.
Jugée suffisamment explosive pour faire chuter tout gouvernement qui s'y attaquerait, cette réforme, maintes fois promise, avait toujours été différée.
Si François
Un «gaulliste social» à la tête du gouvernement
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French Labour Minister Francois Fillion listens to deputies during the
\'question to the Government session\' at the National Assembly in Paris,
October 1, 2003. REUTERS/Charles Platiau
CP/WS (REUTERS)
par AFP
publié le 17 mai 2007 à 7h00
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