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Alliot-Marie, l'ex-soldat de Chirac enlève l'Intérieur

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Cette fidèle de Chirac a songé un moment à briguer l'investiture de l'UMP avant de se rallier à Nicolas Sarkozy, qui lui confie le ministère de l'Intérieur.
Michele Alliot-Marie, France\'s Defence Minister, arrives at the Elysee Palace in Paris, May 17, 2007. REUTERS/Pascal Rossignol (FRANCE) (REUTERS)
par REUTERS
publié le 18 mai 2007 à 7h00

Détentrice de nombreux «brevets de chiraquisme», Michèle Alliot-Marie, nommée ministre de l'Intérieur et de l'Outre-Mer du gouvernement de François Fillon, voit sa pugnacité récompensée après un parcours sans faute de trois années à la Défense.
Cette femme de tête, qui a un temps visé Matignon, enlève le ministère dont Nicolas Sarkozy fit son tremplin pour accéder à l'Elysée.
Née le 10 septembre 1946 à Villeneuve-le-Roi, près de Paris, Michèle Alliot-Marie a fait des études de droit et de sciences politiques, agrémentées d'une maîtrise d'ethnologie.
 
«Dotée d'un appétit faramineux», disait d'elle Françoise Giroud, «courageuse et compétente», selon la socialiste Elisabeth Guigou, «politique jusqu'au bout des ongles», pour l'un de ses collaborateurs, Michèle Alliot-Marie a goûté aux joutes politiques lors des campagnes électorales de son père.
 
Bernard Marie, ex-député-maire de Biarritz, premier Français à arbitrer un match du tournoi des Cinq Nations de rugby, lui a inoculé le virus du ballon ovale et un sens de l'humour à toute épreuve.

Dans les années 70, elle participe à plusieurs cabinets ministériels, notamment aux côtés d'Edgar Faure aux Affaires sociales et de Bernard Stasi aux DOM-TOM. Entre 1993 et 1995, elle est ministre de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement d'Edouard Balladur.
 
Lors de la présidentielle de 1995, elle refuse de prendre parti dans le duel entre Jacques Chirac et son Premier ministre.