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«On continue dans l'Etat spectacle»

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Si l'opposition de gauche dénonce un gouvernement de «droite dure», les syndicats sont plus mitigés. Et Nicolas Hulot se dit plutôt satisfait «à ce stade».
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publié le 18 mai 2007 à 7h00

Première personnalité à réagir à la composition du gouvernement, Jean-Marc Ayrault , député-maire de Nantes et président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, estime qu'il «s'inscrit dans la continuité des années Chirac». Il ironise sur «de gros effets de communication pour masquer une simple rotation ou le retour d'anciens ministres aux postes clés». L'ouverture? «Elle se limite à une personnalité sans frontières, à un haut fonctionnaire, et à un débauchage individuel dont les pouvoirs sont soigneusement placés sous tutelle directe de l'Elysée: c'est un gouvernement de campagne électorale qui vise à obtenir les pleins pouvoirs pour mettre en œuvre la politique de continuité en pire, annoncée par Nicolas Sarkozy.»Pour le Parti communiste, «l'ouverture annoncée avec fracas par Nicolas Sarkozy, et tambourinée depuis plusieurs jours dans la presse, apparaît pour ce qu'elle est : un simple rideau de fumée destiné à faire oublier l'essentiel, une équipe gouvernementale à l'image de la droite dure et décomplexée incarnée par le nouveau président de la République», indique un communiqué.

Pour Claude Bartolone, député PS : «On continue dans l'Etat spectacle. C'est un parallèle que l'on peut établir avec le festival de Cannes. Depuis 48 heures, on a eu la bande annonce du film de Sarkozy : la jeunesse, l'amour, l'émotion. Aujourd'hui, les acteurs, quelques nouveaux pour masque