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Rachida Dati, une magistrate issue de l'immigration, à la Justice

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Elle déteste qu'on la prenne pour «l'Arabe de service». Cette magistrate de formation a été la porte-parole de Nicolas Sarkozy pendant sa campagne.
France's UMP political party presidential candidate Nicolas Sarkozy's spokesperson Rachida Dati arrives at the UMP campaign headquarter in Paris March 8, 2007. REUTERS/Philippe Wojazer (FRANCE) (Photo Philippe Wojazer. REUTERS)
par Liberation.fr / AFP
publié le 18 mai 2007 à 7h00

«Aide-soignante», fille d'ouvrier: sur son CV, Rachida Dati, 41 ans, magistrate multidiplômée, se présente avec la franchise de ceux qui ont gagné leurs galons grâce à leur seule volonté.

Avant de côtoyer les hautes sphères du monde politique, cette jeune femme a connu une vie plus difficile. Elle a grandi dans une HLM de Chalon-sur-Saône, faisait le ménage avec sa mère qui ne savait ni lire ni écrire, s’occupait de ses frères et sœurs (elle est la deuxième d’une lignée de douze enfants, huit filles et quatre garçons), a été un temps aide-soignante, tout en étudiant avec assiduité.

«

Il faut arrêter de voir dans la population d’origine immigrée que des gens à problèmes ou des Cosette

, confiait il y a quelque temps cette Française née de père marocain et de mère algérienne.

La réussite par le haut n’est pas une évidence pour nous. Mais la République permet aussi des parcours de réussite. Les concours sont les mêmes pour tous

. »

Intégrer l’équipe de Nicolas Sarkozy ne s’est pas fait sur un coup de baguette magique, ni en vertu d’une quelconque «

discrimination positive

»: jeune femme volontaire, bardée de diplômes (droit, sciences économiques, Institut supérieur des Affaires, dépendant d’HEC, Ecole nationale de la magistrature), elle a dû faire preuve d’une solide détermination pour approcher le ministre.  «

Je voulais travailler avec lui. Je lui ai écrit. Pas de réponse. Je lui ai réécrit. Pas de réponse. Mais je le voulais vraiment.