C'est sa dernière visite en Irak en tant que Premier ministre. Tony Blair est arrivé samedi à Bagdad, où il a immédiatement rencontré son homologue Nouri al Maliki ainsi que le président irakien Djalal Talabani. A quelques semaines de son départ du 10, Downing Street, cette visite est très symbolique, dans un pays que l'intervention américano-britannique de 2003, décidée sans le feu vert de l'ONU, a plongé dans le chaos.
La décision controversée de Blair, en 2003, de joindre les forces britanniques à celles des Etats-Unis, en dépit de l'hostilité de l'opinion de son pays, demeurera comme un des moments forts de sa décennie à la tête du gouvernement britannique. Quatre ans après, le bourbier irakien et le soutien sans réserve de Blair pour la politique irakienne de la Maison blanche constituent une des raisons principales de la décision du leader travailliste de quitter prématurément le pouvoir, sous la pression des cadres de son parti. Il démissionnera le 27 juin. Le chancelier de l'Echiquier, Gordon Brown, le remplacera très vite.
Quatre ans après leur arrivée en Irak, les forces américano-britanniques essuient des attaques quotidiennes de la rébellion irakienne, les violences intercommunautaires minent l'autorité du gouvernement central irakien et les responsables de la coalition de Maliki admettent eux-mêmes que stabiliser l'Irak pourrait s'avérer "mission impossible".
Blair veut croire de son côté que l'intervention a eu des conséquences positives sur le plan politiqu