Les socialistes ont retrouvé un peu de voix, ce week-end. Ils sont montés au créneau pour dénoncer les «manœuvres» de Nicolas Sarkozy visant à «déstabiliser» l'opposition avant les législatives de juin en nommant des ministres «d'ouverture».
Le premier secrétaire François Hollande y a vu «une volonté de jeter la confusion», en faisant croire qu'il n'y avait «plus de différence entre la gauche et la droite». Il s'agit de «déstabiliser» afin de «capter tous les pouvoirs», a-t-il estimé, parlant de «communication à des fins purement électorales».
Le député UMP Pierre Lellouche a accrédité les inquiétudes socialistes, en soulignant que l'ouverture pourrait «avoir des conséquences fortes sur le résultat des législatives» : «Les socialistes vont avoir du mal à mobiliser. Une partie de leurs électeurs vont se poser des questions sur les erreurs de leur campagne.»Le porte-parole du PS Julien Dray veut pourtant y croire. Nicolas Sarkozy et son équipe, dit-il, «considèrent que le score de Ségolène Royal (à la présidentielle) n'était pas du tout négligeable» et que donc «il y a un risque pour ces élections législatives». «Tout est encore possible» au scrutin des 10 et 17 juin, a-t-il lancé.
Razzye Hammadi, président du Mouvement des Jeunes socialistes, a renchéri sur Canal+, notant qu'il y avait «près de 200 circonscriptions où Ségolène Royal avait fait plus de 50%» et «150 autres où il y avait moins de trois points d'écart». «On peut gagner ces élections, c'est ma
Les socialistes tentent de résister à la déferlante sarkozyste
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par Libération.fr (avec Reuters)
publié le 20 mai 2007 à 7h00
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