Tandis que le président de la République goûtait aux charmes d'un week-end à Brégançon, les nouveaux ministres se sont mis au travail. A commencer par Xavier Bertrand, chargé justement du travail, des relations sociales et de la solidarité et qui devrait rapidement se retrouver en première ligne.
Invité hier à Canal +, Xavier Bertrand a poursuivi l'opération de déminage sur le service minimum amorcée par Nicolas Sarkozy lui-même dans les dernières semaines de sa campagne. «L'important, c'est l'obligation de résultat. Les Français veulent sur la question du service minimum que l'on puisse avoir la garantie de pouvoir aller travailler et rentrer du bureau le soir», a-t-il expliqué, ne faisant pas, du même coup, du vote d'une loi un point de passage obligé. «Nous sommes déterminés à réformer, a-t-il poursuivi, mais je suis aussi déterminé à dialoguer, et l'un ne va pas sans l'autre.»
Recevant les syndicats en début de semaine dernière, Nicolas Sarkozy avait dit la même chose. Les dirigeants de chacune des six organisations syndicales, notamment Bernard Thibault (CGT) et François Chérèque (CFDT), avaient plaidé pour des négociations entreprise par entreprise, permettant de conclure des accords d'alarme sociale sur le modèle mis en place à la RATP depuis dix ans.
Le nouveau ministre du Travail n'exclut cependant pas totalement l'hypothèse d'une loi. «Il y a le temps de la pédagogie, de la concertation, du dialogue, et à un moment donné il y a le temps de la d