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Libération

A Toulouse, une droite fragilisée par Douste l'infidèle

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publié le 22 mai 2007 à 7h53

Toulouse de notre correspondant

Son communiqué du 18 mai est rédigé sur le ton définitif des décisions mûrement réfléchies : «J'ai décidé de ne pas me présenter aux élections législatives dans la 1re circonscription de Haute-Garonne.» L'intéressé soutenait exactement le contraire le 22 avril à midi à Libération et jusqu'au 17 mai au soir à ses amis toulousains, ayant même pris soin de démentir publiquement, la semaine dernière, qu'il pourrait ne pas être candidat. Philippe Douste-Blazy n'en est pas à un ton définitif près. Heureusement, l'actuel maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, connaît la constance politique de l'ex-ministre des Affaires étrangères : cela lui a permis de prendre ses précautions et de réunir les troupes municipales de l'UMP il y a quinze jours pour annoncer qu'il se tenait prêt, «au cas où».

Il n'y a donc plus de candidat UMP dans la 1re circonscription de la quatrième ville de France. Jean-Luc Moudenc, qui a appris la politique sous la houlette de Dominique Baudis, se présente en effet sous l'étiquette «centriste de la majorité présidentielle», et prend soin d'expliquer qu'il part en campagne sans le moindre financement du parti de Sarkozy. Il annonce aussi qu'il sera fidèle au nouveau président mais qu'en cas d'élection il ne siégerait pas pour autant dans un groupe UMP à l'Assemblée. Ou l'art d'être candidat de droite dans une ville qui vote systématiquement à gauche à l'élection présidentielle.

Joli score. Jusqu'alors, un ado