Premier désaccord au sein de l'équipe gouvernementale, avec les ministres «d'ouverture» ? Répondant hier matin sur France Inter à la question d'un auditeur, Martin Hirsch a expliqué qu'il était en désaccord avec une des mesures phares du programme de Nicolas Sarkozy : l'extension de la franchise de soins non remboursés par la Sécurité sociale.
«Est-ce que j'approuverai cette mesure ? La réponse est"non"», a répondu le tout nouveau haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté. «J'ai dit il y a 15 jours, un mois, deux mois, trois mois que ça ne me paraissait pas une bonne mesure», a-t-il poursuivi. «Je peux être convaincu, mais je pense vraiment que ce n'est pas ce qu'il faut faire», a ajouté l'ancien président d'Emmaüs France.
La réforme de l'assurance maladie instaurée en 2004 par Xavier Bertrand ex-ministre de la Santé désormais ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité avait déjà instauré le principe du forfait non remboursable : un euro par consultation et 18 euros pour les actes médicaux d'un montant supérieur à 91 euros. Durant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a proposé de généraliser ce principe en ajoutant quatre franchises non remboursées par la Sécurité sociale sur «les premiers euros annuels» dépensés en examens biologiques, en médicaments, les visites médicales et l'hospitalisation.
Les organisations syndicales, les associations d'usagers, ou de lutte contre la pauvreté comme Emmaü