Quand François Fillon accélère le tempo social, les syndicats mettent les bémols. Alors que le Premier ministre a pour la première fois fortement mis la pression mercredi sur les syndicats en fixant des dates-butoir aux négociations sur un service minimum et sur le contrat de travail unique, les responsables syndicaux ont été prompts à réagir depuis Seville, en Espagne, où ils assistent au congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES).Face à l'empressement de François Fillon, François Chérèque (CFDT), Bernard Thibault (CGT) et Jean-Claude Mailly (FO), qui doivent être à nouveau reçus à l'Elysée à partir de vendredi, ont critiqué la méthode pour le moins autoritaire du Premier ministre. «Si on vient pour qu'on nous dise: «voilà comment faire», ce n'est pas un débat, et si le calendrier nous est imposé, il n'y a pas de discussions» a réagi François Chérèque. «La prochaine rencontre serait d'avantage au service d'une communication gouvernementale avant les législatives, plutôt qu'une véritable volonté de dialogue (...)» a suspecté pour sa part Bernard Thibault de la CGT selon lequel ces calendriers ne sont «pas une base de travail». «Il y a un problème de méthode» a estimé Jean-Claude Mailly de Force Ouvrière.
Très ferme sur le calendrier, le nouveau Premier ministre a cependant réaffirmé son intention de «ne pas passer en force» et de respecter la loi sur le dialogue social, promulguée de fraîche date par le gouvernement Villepin. Cette loi du 1er févrie
Les syndicats s'inquiètent de la méthode Fillon
Article réservé aux abonnés
(Thibault, Mailly, Chérèque, de gauche à droite, le 6 mars 2007 à Toulouse / REUTERS)
par Christophe ALIX
publié le 23 mai 2007 à 7h00
Dans la même rubrique