A peine nommé, le nouveau ministre de l'Education, Xavier Darcos ,s'est attaqué à la carte scolaire, sujet sensible par excellence. Estimant qu'elle «ne profitait qu'aux riches», Nicolas Sarkozy a fait de sa suppression l'une des grandes promesses de sa campagne. Conscient de l'hostilité du monde enseignant, Xavier Darcos s'est montré toutefois prudent, parlant d'un assouplissement à la rentrée 2007. Les réformes libérales du Président sont donc déjà en marche et risquent d'aller vite.
Petites touches. «Est-ce qu'elle est juste, la carte scolaire ?» a lancé hier le ministre qui, pour son premier déplacement, avait choisi de visiter un collège classé «Ambition réussite» (les plus sensibles), à Asnières, dans les Hauts-de-Seine. Quelque 70 % des élèves sont issus de milieux défavorisés, selon le principal, alors que la sectorisation qui contraint les élèves à s'inscrire dans les écoles de leurs «secteurs» est censée, autant que possible, assurer une certaine mixité sociale. «La carte scolaire n'est pas une assignation à résidence», a ajouté le ministre, critique voilée de la contrainte qu'elle représente pour certains, particulièrement pour les couches les plus défavorisées interdites de fait d'envoyer leurs enfants dans les meilleurs établissements.
Depuis qu'il est entré en fonction, il ne se passe pas un jour sans que le ministre aborde, par petites touches, le sujet. Un jour, il parle devant la fédération des parents d'élèves de la PEEP d'un assoupl