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Libération

A Lyon, Perben pépère sur terrain dégagé

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Après l'étrange retrait du député UMP sortant, l'ex-ministre parachuté fait mine d'ignorer son adversaire PS, Najat Belkacem.
publié le 24 mai 2007 à 7h56

Lyon correspondance

«L'affaire est close», se satisfait Dominique Perben. Pourtant, sur le site Internet des militants UMP de la 4e circonscription de Lyon, la colère gronde. «Déni de démocratie», «pressions scandaleuses», «félonie» : Dominique Perben est destinataire d'une flopée de noms d'oiseau. Les militants sont furieux de l'étrange et subit retrait de Christian Philip, le jour de l'Ascension, à la veille de la clôture des candidatures. Depuis six mois, le député sortant UMP narguait pourtant, avec un aplomb surprenant, l'ancien ministre des Transports, parachuté candidat officiel du parti sur cette circonscription, sans que les militants n'aient été consultés. Christian Philip s'était même régalé en rendant publiques les propositions de postes, notamment la présidence de Réseaux ferrés de France, que lui avait fait miroiter Dominique Perben en échange de son départ. Il y a dix jours encore, Christian Philip expliquait encore en conférence de presse qu'il irait «jusqu'au bout, bien que les pressions soient nombreuses».

Cartouches. Ses proches ne comprennent pas ce qui s'est passé. Christian Philip a coupé son portable. Et refuse de s'expliquer. Les hypothèses des militants oscillent entre la jolie carotte d'un portefeuille ministériel aux pressions personnelles. Des discussions ont eu lieu la semaine dernière avec Nicolas Sarkozy et François Fillon, dont Christian Philip est très proche. Mais rien n'a transpiré de ces entrevues. Dominique Perben, lui