Lyon correspondance
«J'habite la Guillotière [VIIe arrondissement de Lyon, ndlr] depuis vingt-deux ans. Ce quartier illustre la diversité de la France, et il me semble normal qu'il y ait un député issu de l'immigration qui puisse représenter cette diversité à l'Assemblée nationale.» Après avoir quitté le gouvernement avec pertes et fracas en jetant sur les étagères des libraires un pamphlet incendiaire contre Nicolas Sarkozy (1), Azouz Begag, l'ancien ministre pour la Promotion de l'égalité des chances, tente un retour aux affaires publiques par la fenêtre du Modem. Il se présente dans la 3e circonscription de Lyon sous l'étiquette du nouveau parti de François Bayrou, avec l'intention de poser sur la photo du paysage politique lyonnais en vue des municipales. Il se verrait bien conduire une liste en 2008. «En tout cas, je veux jouer un rôle», insiste-il.
Avec le Modem, «je me suis trouvé une famille», expli que le sociologue qui, jusqu'ici, s'était un peu cherché politiquement. Avant de se voir proposer un ministère par Dominique de Villepin (où il était sans étiquette), Azouz Begag avait en effet approché pêle-mêle PS, UDF et UMP. Finalement, le centrisme, dit-il, lui correspond mieux. Il ne renie pas la droite : «C'est elle qui a la première compris la nécessité de s'ouvrir à la diversité de la France.» Mais «Nicolas Sarkozy est allé tellement loin vers l'extrême droite qu'il ne peut plus revenir en arrière. Il a fait couler le sang des