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Libération

La «tristesse» d'une fidèle de Bayrou

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publié le 24 mai 2007 à 7h56

«Quel homme, mais quel homme ce François Bayrou !» Anne-Marie Comparini, candidate du Modem dans la 1e circonscription de Lyon, a trouvé son mentor. Le coup de foudre a eu lieu l'été dernier, aux universités d'été de l'UDF à La Grande-Motte. «J'ai compris que cet homme dont les médias moquaient toujours le manque de charisme allait proposer quelque chose susceptible de moderniser, enfin, la vie politique française.» Députée sortante UDF, ancienne collaboratrice de Raymond Barre, et ex-présidente de la région Rhône-Alpes, Anne-Marie Comparini fait partie des rares parlementaires à être restés dans le giron de François Bayrou, regardant «avec une grande tristesse» la vague de départs vers l'UMP. Cette fidélité pourrait lui coûter son mandat. Et donc aux centristes le seul siège à l'Assemblée nationale qu'ils gardaient dans le Rhône (pourtant longtemps considéré comme un fief centriste). Sur cette circonscription qui s'étend du nord-ouest de la ville vers le sud-est, la présence d'un candidat UMP, Michel Havard, met Anne-Marie Comparini très clairement en danger. D'autant plus qu'au premier tour de la présidentielle, François Bayrou, malgré ses 22 %, a été largement distancé par Ségolène Royal (cinq points), et plus encore par Nicolas Sarkozy (dix points). L'hypothèse d'une triangulaire entre UMP, centriste et gauche semble acquise. Depuis le lancement de sa campagne, Anne-Marie Comparini refuse de se prononcer sur d'éventuels accords au second tour. Une er